Technique running : travailler en paquet, suceur de short

Cette expression, je l’ai entendue pour la première fois il y a très peu de temps, mais putain !, qu’est-ce que j’ai éclaté de rire lorsque cette expression est rentré dans mes oreilles …

On ne peut pas dire que je suis un mec de la course à pied, je n’achète pas les magazines spécialisés, je ne vais pas dans les Pastas Party ou autres rassemblements de runners ( j’ai rien contre vous les gars ). Moi, je vis la course à pied de façon assez solitaire, loin de ce petit milieu qui commence tout de même à devenir important, en matière de pratiquant, et bien sur de business.

Me concernant, la course a pied c’est mon Coach, ma gueule, et ma paire de C……. bien accrochée dans mon short. Par contre, via ma page Facebook, mon compte Instagram, et bien sûr nopainnogainrunning.com je partage à mort sur mon expérience, et mon plaisir dans cette passion qui est assez nouvelle pour moi.

Je n’ai jamais raconté de bobards …, comme quoi je suis né sur une piste de 400, et que je suis un vrai puriste, un vrai, un original, un mec qui court depuis la nuit des temps. Certains mecs tiennent ce discours, alors que c’est faux, et qu’en plus ils courent comme des chèvres, se faisant passer pour des Mo Farah ( athlète qui court très vite ) auprès de leurs collègues qui courent encore moins bien qu’eux.

Cela je ne peux même pas leur casser les tibias car je ne les vois même pas dans le rétro …

En rentrant de Berlin, ou j’ai claqué sur Marathon mon 2h35, j’ai raconté le déroulement de ma course à un ancien de la course à pied qui m’a plié en deux, avec l’expression qu’il a utilisé !

Avant de partir chez les Allemands, je suis passé voir mon pote ( une grosse machine qui court en 2h20) qui bosse dans une boutique de course à pied, j’aime bien y aller avant un gros évènement car il me conseille sur les gels. De plus, il me donne toujours un, ou deux conseils qui me sont toujours super utiles.

Le principal point que j’ai retenu de notre discussion c’est : dès que tu peux colles-toi à un paquet, et protèges-toi. Je suis parfois très simpliste dans ma réflexion, tu me dis un truc, et je vais le faire comme un abruti, si bien sûr j’estime que c’est bénéfique.

Travailler en paquet

Trouver un groupe de coureurs qui travaille à la même allure que celle que l’on vise, et accrocher le wagon en ce mettant au milieu du groupe, ou dans les derniers.

Le but c’est tout simplement d’être protégé du vent, et logiquement de fournir un effort moindre pour la même vitesse souhaitée, ce qui permet de garder du jus, et d’accélérer en fin de course.

J’ai donc, dès les premiers km cherché à travailler en paquet, mais ce n’est pas évident car il faut trouver le bon wagon. Perso, sur Marathon je suis un diesel, le travail en Négatif Split me convient très bien.

Négatif Split : courir le deuxième Semi plus rapide que le premier.

Mon allure était de 3’41 »/ km, on avait décidé avec le Coach de maintenir cette vitesse cool jusqu’au 35e, puis si tout va bien on accélère !

Pas mal de gars ne travail par de cette façon, il est alors rare de rester dans le même paquet du 1 er au dernier km. Dans le cas de cette course, si je ne dis pas trop de conneries j’ai dû changer peut-être 4 ou 5 fois de paquet.

J’accroche à un wagon, je me mets dedans, bien protégé du vent. Le truc c’est qu’au bout d’un moment, on décroche si le paquet va trop vite, ou bien s’il nous ralentit. Le travail, outre le fait de courir, va être de trouver un autre groupe, et de refaire la même chose.

Je suis généreux, pour preuve le mec en vert que vous voyez sur cette photo s’est protégé derrière moi pendant un bon bout de temps, avant çà, c’est lui qui était devant moi. Je lui ai même passer mon verre d’eau au ravitaillement, sans avoir craché dedans avant ah, ah, ah !

Suceur de short

Rien d’homosexuel là dedans !

J’imagine que cette expression vient du cyclisme, où l’on retrouve l’expression  » suceur de roue «  qui signifie rester caché derrière les autres, et ne jamais prendre le relais, c’est-à-dire ce mettre en tête du peloton. Apparemment cette technique n’est pas très bien vue, car on utilise les autres pour être tranquille, et au final mettre tout le monde à l’amende. Hé !, C’est la compétition, pas un footing pour une oeuvre caritative, alors ne venez pas me les casser ( les pieds bien sûr ! ).

Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre de l’avis des autres coureurs !, si je ne trouve pas de paquet, et que c’est moi la locomotive qui fait avancer les autres, çà ne me dérange pas, c’est cool. Par contre si je trouve un bon paquet, tu peux être sûr que je vais bien me cacher …

Voilà ce que c’est un « suceur de short »:  un gars qui se protège du vent en restant derrière les autres.

Un truc que j’aime bien sur la distance des 42.195 km, c’est de ne pas réussir à accrocher un wagon tout le long de la course, mais au final bouffer les mecs qui explosent dans les derniers km. Pour cela j’utilise une expression qui m’est bien propre dans la course à pied :  le cassage de tibia, et par la même occasion leur casser le moral. je vous rappels que je viens de 15 ans de boxe, et que je suis un brin bagarreur.

Je ne sais pas si l’expression  » Suceur de short  » est très répandue, mais en tout cas moi je la kiffe !