Mauvais départ
Samedi 9 novembre, nous voilà dans le train avec mon pote Fred en direction de Nice alors que nos billets d’avion on été réservés sur Easyjet. Rien ne vous choque ?
En course à pied, tout doit être le plus organisé possible pour qu’aucun imprévu ne vienne perturber votre course, c’est pour celà que 5 mois avant le marathon de Nice nous avions réservé nos billets d’avion. Décollage à 7 h du matin pour arriver à notre hôtel 2 heures après puis aller récupérer nos dossard, déjeuner un énième plat de féculents, se ballader un peu et surtout continuer à faire du jus (énergie) pour être au taquet pour le grand jour !!.
Tout aurait du se passer comme ça si cette compagnie de merde n’avait pas effectuer du sur booking c’est à dire vendre plus de billets que de places disponibles. On se pointe devant le comptoir d’embarquement ou on nous annonce qu’il n’y a pas de place pour nous sur le vol prévu et tous les autres vols de la journée !!!??. Je suis debout depuis 4 heures du mat et deux solutions :
- soit je pète un câble ainsi que la tête de la personne qui vient de m’annoncer la nouvelle
- soit je garde mon énergie pour trouver un plan B à 24 heures du départ…
Les vols chez Air France sont tous bookés également , on va essayer chez notre cher SNCF … Coup de bol il y a un train au départ de Gare de Lyon à 9 h, et vas-y qu’on reprend le Tmax (scooter) pour quitter l’aéroport et rejoindre la gare !!.
À l’heure ou je vous parle je suis dans le train, nous arrivons « in chalah » dans deux heures mais tout peut arriver.
Voici le parcours :
http://www.marathon06.com/2013/FR/1-epreuve-parcours.htm
Marathon de Nice 2013 ! le marathon Windrun
Pour ce marathon, qui a être mon 4éme, j’ai bouffé presque 1500 km de bitume et petits chemins terreux au bois de Vincennes alors que pour mes précédents marathons le kilométrage réalisé et mon investissement étaient beaucoup moins importants. J’estime donc que le marathon de Nice va être mon premier marathon et que mon 03:00:47, 02:51:00 et 02:49:58 ne comptent pas car je m’entraînais mal, je mangeais encore plus mal et je n’avais pas derrière mon cul mon coach/ mon patron Larbi qui m’à planifié un plan d’entraînement digne du haut niveau !.
J’ai bossé dur et fait pas mal de concessions pour cette course donc ça va payer !, l’état d’esprit NPNG va être plus que représenté !!.
Le chrono visé par mon coach se situe dans la fourchette 2h38 / 2h40 … Ça serait juste extraordinaire pour moi de réaliser ce temps alors que ça ne fait que 2 ans et demi que je cours.
J’écrirai la suite de cet article lundi je pense et j’espère que mes prévisions en terme de performances seront atteintes…
Ça y est ! , je reprend la plume ou plutôt l’écran tactile de ma tablette, je vous annonce mon chrono tout de suite !? 02:44:50 et au classement je finis 25ème / 12000. Vous vous dîtes que mon objectif de 2h38 / 2h40 n’a pas été atteint et bien vous avez raison ! Mais ce chrono je ne pouvais pas le réaliser avec les conditions climatiques que j’ai connu ce jour là, rien à dire sur la température ni même la couleur du ciel Niçois par contre un vent de plus de 60 km/h de plein face nous a vraiment freiné. J’avais parfois l’impression de courir juste pour ne pas reculer tellement le vent soufflait. Un autre élément sur lequel j’ai perdu du temps, mais qui là, est de ma faute ; c’est que j’ai du m’arrêter vers le 15ème km pour uriner !! celà commençait à me taper sur le système et me faisait perdre ma concentration.
Mon plan de course était le suivant :
- 10 km en 39´
- Semi marathon en 1h20
- accélérer sur la deuxième partie (négative split)
L’avant course
Notre hôtel est situé devant la ligne de départ sur « la promenade des anglais », on ne peut pas être mieux placé !.
Le jour de la course, je me lève à 5 heures du matin pour manger dans ma chambre d’hôtel mon plat de pâtes que j’ai pris au restaurant la veille au soir, je fais couler de l’eau chaude dans le lavabo et y dépose ma gamelle histoire de réchauffer mon plat ( on bricole comme on peut …) !
Puis je me recouche jusqu’à 6h45 car la veille je me suis levé à 4 heures du matin et j’ai besoin de récupérer au maximum.
Mon échauffement dure une quinzaine de minutes, j’ai de bonnes sensations au niveau des jambes mais je sens quand même terriblement mon tendon d’Achille qui me fait mal depuis 4 jours.
Je pars me placer dans mon sas, le sas Préférentiel (je finirai en sas élite bientôt)
Coup de pistolet, BOOM !!! C’est parti pour 42 bornes et 195 m, j’ai un peu d’appréhension car ma dernière participation à un marathon remonte à avril 2012 ou j’avais finis au Samu en hypoglycémie et hypothermie, c’est moyen …
La course
Le fait de courir plus vite sur la deuxième partie d’une course porte un nom : le négatif split c’est la technique que j’ai essayé de réaliser. C’est assez frustrant car des paquets de 10 / 15 personnes me doublent, le marathon peut se faire en relais (2 ou 6 pers) ce qui explique cela.
Je réalise le premier semi en 01:21:56 puis je décide d’accélérer mais le vent qui ne se faisait pas trop sentir jusqu’au 15ème km commence à vraiment jouer contre nous. Cette première partie n’est pas très intéressante niveau paysage comparée à la deuxième qui est juste fantastique, comme d’habitude je n’ai pas énormément de souvenirs mais tout de même plus que mes précédents marathons.
Mes souvenirs : le paysage , les deux mecs qui se sont chiés dessus ! (fallait pas manger de Chili les gars !!), la sensation que mes jambes sont devenues des poteaux en béton armé, je n’oublies pas évidemment toutes les têtes que j’ai coupé sur les 10 derniers kilomètre alors qu’à mon dernier marathon c’était carrément l’inverse. Mon dernier chrono sur marathon était de 02:49:58, pour celui ci je fais précisément 5’08 » de moins malgré le vent ce qui vaut un 2h40 d’après mon coach donc bien sur que je suis satisfait de ma performance et pas du tout déçu.
Je sens vraiment depuis que je m’entraîne quasi comme un pro, que mes jambes ne sont plus les mêmes, j’en ai deux preuves :
- les 3/4 de mes shorts sont devenus trop petit au niveau des cuisses
- quand mon mental a décidé d’accélérer sur les 3 derniers km et bien mes jambes ont répondu présentes.
J’aime avoir cette sensation que mon corps est entrain de se modifier pour devenir une machine de guerre. Les kilomètres passent à une vitesse hallucinante sûrement parce que je suis bien préparé, il y a deux vrais grosses montées l’une au km 28 et je crois au km 37 mais je m’en sors sans une égratignure grâce au travail de côte en fractionné.
Je franchis la ligne d’arrivée sans connaître encore mon classement, 24ème c’est fou !!! Je pleure pendant 30 sec… et puis ça passe , je récupère ma médaille et un sac rempli de nourriture et je commence un tout autre marathon qui est celui de la bouffe !!!
Ci joint, mes temps de passage à respecter que j’ai écrit sur un petit bout de papier le tout recouvert par du scotch transparent.
L’après course
L’organisation de la course, que ça soit l’avant, pendant ou l’après a été super carré, les personnes super accueillantes comme leur ciel bleu !.
Pendant la course les points de ravito étaient très bien organisés avec du liquide et solides tout les 5 km et solides + éponges tous les 2,5 km.
Des navettes étaient mises en place pour nous ramener sur Nice ça c’est top !!
J’arrive à l’hôtel, me fait couler un grand bain et commence ma semaine de bordel !!! ah ah ah Junk Food, alcool et autres décontractants. Une fois sorti du bain je me mets au lit les jambes en l’air contre le mur et je m’endors. Mon pote Fred me réveille en rentrant dans la chambre et me propose d’aller se baigner dans la mer pour optimiser la récupération (thérapie par le froid) accompagnés d’une bonne bière (dédicace pour toi Fred !).
On remonte à la chambre une heure après pour se poser un peu avant le dîner où on va manger et boire sans compter les calories !! ; ça fait longtemps.
On finit avec deux amies runneuses à boire des Vodka caramel au bar d’un grand hôtel.
Je ne réalise pas que je viens de battre mon reccord de 5 minutes ou peut être tout simplement que je ne souhaite pas m’arrêter sur cette performance qui ne représente rien comparée à ce que je réaliserai dans les 5 années qui vont suivre.
Super marathon !, super week-end ! et le travail effectué a payeé donc c’est carton plein !!.
Pour info ; sur le retour nous n’avons pas eu de galère avec notre compagnie aérienne…
Un clin d’œil à mon frère de sport j’ai nommé grand Pops, plus connu sous le nom de Fred !.
