Samedi 27 septembre, 21h38, la veille du grand Marathon de Berlin.

 

 

Trois mois de préparation, avec les premières semaines, une fin de blessure à guérir, avec le temps tout rentre dans l’ordre. L’ordre, c’est un mental fort dans un corps fort, une bonne hygiène de vie, des grosses séances et une bonne récupération (sieste, massage, étirement, sommeil).

Mes 36 heures en Allemagne, Marathon de BerlinL’objectif pour  ceux qui ne sont pas au courant, et bien c’est 2h38 ! Mon dernier chrono effectué sur Marathon remonte à avril 2014 à Londres où j’ai tapé 2h41’18 ». Déçus par mon résultat, bien qu’ayant battu mon précédent chrono de 3 minutes, je reste avec un petit gout amer dans la bouche. Là, je suis à Berlin, le parcours le plus rapide au monde ! Alors il y a intérêt que je cartonne çà, que je casse des tibias, comme dirait Nico de chez Skechers.

 

 

 

 

Cela va être ma 6 eme participation à un Marathon, et je peux vous jurer que c’est le premier pour lequel j’ai eu un peu peur ces derniers jours, comme à l’époque où je boxais et où je n’attendais qu’une chose : la délivrance, le son de la cloche ! Aujourd’hui remplacé par le coup de feu du top départ.

Peur, pourquoi ?

 Par ce que mon niveau évolue de Marathon en Marathon, et les temps de passage à respecter pour réaliser mon objectif de la rentrée sont flippant (pour mon niveau) :

18′ / 18’15 » au km 5

37′ / 37’30 » au km 10

56′ / 56’15 » au km 15

1h18’45 / 1h19’15 » au semi

2h38′ aux 42,195 km

 

PS : je vous rappelle que je ne cours que depuis trois ans …

J’ai plus envie d’écrire …, je reprendrai mon récit après la course, j’espère que les chiffres que j’ai annoncés seront respectés. C’est à moi de jouer, à personne d’autre, et puis d’abord, je ne joue pas, je ne cours pas non plus, je vais à la bagarre moi.

 

J’ai re envie d’écrire …

Je reprends ma plume après avoir parcouru le bitume, pendant 42,195 km. Je vous avais annoncé quoi comme chrono déjà ? Ah oui 2h38, et bien, je n’ai pas réalisé cet objectif, pardonnez-moi … Ah ah ah.

BOOM !! 02:37:48

 

Mes 36 heures en Allemagne, Marathon de Berlin
Une partie de ma récompense …

Je devais rentré lundi en fin d’après-midi sur Paris mais après mettre enfilé mon double wooper + un long chiken chez Burger King, ma boite de 6 chez Dunkin Donuts et mes deux pintes de bière, j’ai regardé si mon billet était échangeable … Et là, je suis installé dans le siège 20D dans l’avion qui me ramène à Paris, on est dimanche soir. Décidément, je suis en avance sur tout.

 

 

 

 

 

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Nicole SWOPE, the best runner !

Au fait chez Dunkin Donuts, je rencontre ma héros ! Une trés trés grande  dame, je vous présente une grande athlète NPNGRunning : Nicole SWOPE, une américaine Finisher en 05:17:45, petite précision, Madame à 72 ans. Elles super cool, et est d’accord pour que je l’a photographie et que je l’a publie sur mon blog. Elle me dit même que si cela peut motivé les gens de son âge à faire du sport c’est extra.

 

 

 

 

 

 

 

 

À Paris c’est la fashion week, et un de mes meilleurs poto (pote) tient un superbe bar à cocktail dans le très chic quartier du 8e arrondissement, je vous laisse imaginer la suite … C’est également là-bas que j’avais fêté mes 02:41:18 du Marathon de Londres, j’étais rentré jusqu’à chez moi en courant à 4 heures du mat, faute de trouver un taxi. Ce soir-là même si j’étais à pied fallait mieux pas me faire souffler à l’éthylotest. Loic m’a prévenu pour ce soir : « Viens pas en scooter », ok je viens en vélo !

Revenons à la compétition et à ce nouveau record, je ne suis pas le seul vu que le record mondial a été explosé, par un Kenyan bien sur …

Je n’ouvrirais pas la parenthèse du dopage, mais s’il est plus que présent dans le cyclisme, ne soyez pas innocent à croire que le pipi des athlètes Super Élites en CAP (Course A Pied) est de la même couleur que le nôtre. Pas tous prennent de l’EPO, mais une grande majorité ne sont pas clean.

 

Parlons de moi (ah ah ah), qui ai un pipi de la même couleur que le vôtre ah ah ah, samedi soir, veille de la course, je me sens un peu bizarre, comme un début de crève. Pour preuve, je me suis mis au lit à 10h30 et je ne me souviens pas avoir galéré à m’endormir, contrairement à d’habitude, veille de Marathon.

 

Le jour de la course

Le réveil réglé pour 6h15, pour un top départ de la course à 8h45, douche glacée sur les cuisses, puis tout le corps, un bol de muesli + une bonne grosse part de gâteau spécial Marathon, et mon café pour le petit dej.
Mes affaires sont prêtent depuis hier soir, de la puce accrocher à ma basket droite, au chargement de ma Garmin 620.

Petit morceau de musique, bien racailleux comme je les aime pour me gonfler à bloc, aller c’est l’heure d’aller au charbon.

 

L’hôtel est situé à 5 minutes à pieds de l’arrivé et du départ, çà c’est chanmé (bien), j’y vais en marchant tranquille, je dépose mes affaires au vestiaire et je vais en direction de mon sas de départ, celui des 2h20 / 2h40. Avant de prendre place, j’ai mon échauffement à faire, 10 à 15 minutes max, allant du trot jusqu’à mon allure de course, 16 km/h.

8h35, l’heure de rentrer dans mon sas !, je me place tout devant, juste derrière les runners Élite. 8H45 coup de pistolet pour annoncer le top départ, putain çà fait pas 100 mètres que je cours, que je vois un runners Africain Elite, par terre qui ne bouge pas. Je l’évite et je trace ma route, sorry mais jouer le Saint Bernard je n’ai pas que ça à faire, là maintenant, tout de suite. Putain il est peut-être mort ?!, c’est la vie …

Un seul truc en tête, respecter les temps de passage vu avec mon coach, et je les respecterai jusqu’au bout, et même mieux, putain de merde !

Et Berlin c’est une belle ville ?

C’est plat ! C’est plat ! Et c’est tout ce qui m’importe, car je n’ai jamais aucun souvenir du paysage de mes courses …

Les 2 points qui ne sont pas terribles, les voici :

  • Il n’y pas une ambiance de fou, les Allemands sont carrés niveau organisation, mais pas très chaleureux
  • le t-shirt Finisher n’est pas inclus dans le prix du dossard. Çà, c’est la honte, un Marathon qui à BMW et Adidas en partenariat, et qui te fait payer un t-shirt Finisher. C’est trop con en plus, tu achètes un t-shirt Finisher, sans même savoir si tu vas aller au bout de ta course … , si ce n’est pas le cas, t’en fait quoi de ton t-shirt ? Tu le brûles !, putain !!!

741898-1005-0006s-2Les kilomètres passent super vite, 5, 10, 15, semi, 25, 30, je grimace un peu vers le 32e, mais tout roule bien, je sympathise même avec Jacques. C’est un gars qui me cole depuis le début, donc forcément tu causes un peu, c’est un Français qui à le même objectif que moi, alors on va s’aider mutuellement, il passe devant, et je me protège du vent derrière lui et vis vers çà.

Puis je le lâche vers le 32e, quand le mental prend le dessus sur le corps, à partir de là plus personne ne me double, et pas mal de ceux qui m’ont doublé se retrouve derrière moi. Je pense à ce petit Italien, qui faisait le fanfaron tout en courant, et bien mon gars, je te crame dans les 2 derniers kilomètres.

Sur les deux derniers km ce qui m’empêche d’accélérer, ce n’est pas les muscles, encore moins le mental, mais un point de côté qui ne demande qu’à se déclencher.

Truc de fou je ne vois pas la signalisation du 40 éme km alors quand j’arrive devant le 41 éme, je suis étonné de voir qu’il ne me reste plus qu’1,195 km. J’accélère encore plus, au point que les 2 derniers km se font à une vitesse de 16,67 km/h.

 

Avant de franchir la ligne d’arrivé, il me reste une cible de mir, un mec et une nana qui se trouve à une cinquantaine de mètres d’avance, BOOM ! je les doubles et je gagne 2 places de plus.

 

Mes 36 heures en Allemagne, Marathon de BerlinJe franchis la ligne d’arrivé, j’ai du mal à croire au chrono, je chiale deux secondes et puis je me dis : çà y est mon pote tu l’avais dit, et bien maintenant tu l’a fais, et même mieux. Mais ce n’est que le début …

 

 

 

 

Je rends ma puce, récupère ma médaille, direction l’hôtel pour une douche glacé, puis direction Burger King, Dunkin Donuts, et puis le bar …

 

36 heures efficaces, merci et en revoir

 

Mes 36 heures en Allemagne, Marathon de Berlin
Après ma course, mon Burger King, Dunkin Donuts, c’est l’heure de la bière au bord de l’eau ! Bas oui, je suis en Allemagne.

Merci, à Skechers Performance Division, Adidas, Garmin, et à mon mécène qui à financièrement tout prit en charge.

Merci aussi, à tous ceux qui me suivent, m’encouragent dans la vie, et sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux où on me demande déjà quel sera mon prochain chrono et réalisé sur quel marathon ? Le prochain, je pense que çà ne sera pas une histoire de chrono, mais de podium …, Marathon de Phuket en Thailland …

 

2 commentaires

  1. Congratulations thibault,
    for the brillant race you performed and your fantastic narration and report about the 36 hours.
    Really wonderfull because its not only the race. Its the story. Felicitaciones!

    1. Hello Xavier, thank you very much to support me !
      but believe me, it’s just the begining
      Before to go to Berlin, i told you 2h38 and i come back in Paris with 2h37’48, and it was not hard 🙂
      I will be quickly under 2h30 trust me.
      See you at the gym my friend.

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