Marathon de Sénart : 1 jour après la course

C’est un petit Marathon, loin des grosses machine à gaz comme celui de Paris. Une course familiale, humaine, où on ne vient pas pour exhiber sa dernière paire de basket, Sénart c’est la passion du sport, pas juste une photo avec une médaille autour du coup que l’on va poster sur Facebook.

http://www.marathon-senart.com

Un grand MERCI

Je vais commencer par les remerciements qui souvent se trouvent en dernier, comme si c’était moins important … Merci à l’organisation du Marathon de Sénart qui m’a invité ( tout était nickel !), à Larbi mon entraîneur, Skechers Performance et Stimium qui sont mes partenaires. Un clin d’œil pour tous mes proches, et les personnes que je ne connais pas qui me donnent de la force via les réseaux sociaux, ou bien que je croise sur des évènements.

Merci à Romain et son poto de m’avoir accompagné en vélo sur ce type de Marathon (courir seul au monde) qui me change beaucoup des Marathons de type Berlin, Londres, …

Merci à N’bia, et Cindy qui sont venu me voir en pleine bagarre …

Bien sur ! MERCI à ma famille, et tous mes proches

1 jour avant

Samedi matin, je me lève tranquille à 9 heures ( normalement j’ai coaching à 8h30, mais là je l’ai annulé) car j’ai un petit coaching de boxe cool à donner, çà sera ma seule activité de la journée, car avant la tempête, il faut du calme.

J’enchaîne avec un petit tour chez Planet Jogging, car il me manque 2 gels d’effort.

Retour à la maison pour manger mon plat de pâtes complète + deux œufs, et j’enchaîne par une micro sieste de 30 minutes.

À mon réveil, je fais une dernière séance de stretching, et mon package : chaussure, short, débardeur, huile chauffante, crème anti-frottement, montre, … Bref, tout l’attirail pour partir à la guerre.

Je prends mon RER D direction Melun, l’arrêt se fera à Combs la Ville où la navette officiel vient me chercher pour me déposer à l’hôtel. Je me pose un peu dans ma chambre avec le même calme que j’ai depuis le matin, puis c’est l’heure d’aller faire le plein d’énergie. Un bon buffet m’attend au restaurant de l’hôtel, mais pour moi, ce sera : taboulé et un mix de pâtes blanche, et pâtes complètes.

Bien sur tout le long de la journée, je déglingue mes 3 litres d’eau (minimum par jour) histoire d’être bien hydraté (je passe aussi ma vie à pisser), et surtout de bien fixer les glucides ( stock de glycogènes dans le muscle, et le foie = c’est votre carburant).

Posé sur mon lit, je mate des conneries à la télé jusqu’à 11h30 puis je décide de tenter de dormir …, et j’y arrive !, il faut dire que le ZMA m’aide à m’endormir, et à avoir un sommeil plus réparateur.

https://nopainnogainrunning.com/complement-dietetique-running-zma

Le jour J

Je me réveille quand même avant l’heure (réveil initialement prévu à 6h15) , je squatte un peu mon lit, et descends manger un bol de muesli, et boire mon café qui réveil.

La navette nous amène sur le point de départ, je commence mon échauffement 25 minutes avant le coup de feu qui sonnera à 9h30, la température est parfaite, la couleur du ciel aussi, il y a forcément un truc qui va merder …

On en a déjà parlé  hier à table : le vent, qui lorsqu’il est présent peut foutre en l’air ton chrono. BINGO !

Mon plan de course est le suivant : 3’38/km (16.5 km/h) pendant 42.195 km, c’est la base du plan. Le Coach m’a annoncé que Sénart est un Marathon à classement, et non au chrono, moi je suis une tête de mule, et je veux faire descendre mon 2h35 de septembre dernier. Coup de feu !, çà y est une nouvelle aventure commence (le Marathon), et une autre se finie ( toute la préparation qui la précède).

Devant moi, il y a 5 machines de guerre qui finiront entre 2h22 et 2h29 je crois, il y a également deux mecs qui je pense partent un peu trop fort, je ne tarderai pas à leur faire voir mon mollet gauche. Les 21 premiers kilomètres se passent super bien, j’ai quand même un petit peu de mal à être super régulier sur mon allure, mais en général je reste entre les 3’35 et 3’42. Les conditions météorologiques sont idéales jusqu’au 22 ème km, puis c’est le drame … ah, ah, ah !!!

Je cours seul, seul au monde, comme si c’était la sortie longue du dimanche …

Jusqu’à la tout était top, bonnes sensations dans les jambes, le coeur, le souffle, et bien entendu la tête. Le vent que j’avais un peu de dos se retrouve de face, et pas qu’un peu, je passe de 16.5 à 15 km/h, putains, c’est la merde. Çà souffle vraiment fort, je me bagarre tant bien que mal mais contre Dame Nature il n’y a rien à faire, c’est elle qui gagne.

Je vais la jouer autrement alors, je sais qu’il y a un mec à 1’30, et un autre à 2′ derrière moi, donc il ne faut pas que je fasse le con et que j’explose au 32 ème km. J’accepte ce changement de météo qui fait que pour un même effort, j’avance beaucoup moins vite, les km passent quand bien même super vite, je suis déjà au 32ème km et les jambes vont bien.

Putain depuis la ligne de départ, je cours tout seul, pas un instant, je n’ai pus travailler en paquet, me caler sur une allure, et me protéger du vent (pour le coup çà m’aurait bien servi). Je suis seul au monde à travers les champs du département de l’Essonne, heureusement que Romain est à quelques mètres de moi en vélo, çà me fait un soutien, et on échange quelques mots. Il n’y aura pas de chrono car ma montre affiche des km effectué en 4’/km, bas oui j’avance plus, ou plutôt le vent m’en empêche …, le mental est bon, les jambes sont encore très bien, je me rabats sur sur cette 6 ème position avec un petit chèque en prime.

Pour un 1 er Mai (fête du travail), j’ai quand même pas mal bossé, même si avant toute chose la CAP est une passion, un vrai plaisir, un des moyen pour mettre du bonheur dans ma vie. Je finis les 5 derniers km avec le sourire, même si cela gueule toujours un peu au niveau des jambes, il ne faut pas se le cacher, et jouer le sur homme.

6 ème au classement avec un chrono qui affiche 2h39’30

Un peu de frustration quand même, car une de mes motivations est de passer sous les 2h30, pour me rapprocher des 2h25. J’ai travaillé dur pour ce futur chrono, et le jour j ce n’est juste pas possible …

Ce n’est pas avec ces conditions météorologiques que je pouvais me rapprocher de mon objectif, j’accepte le chrono. J’accepte aussi ce que certains m’ont dit : ce marathon te servira pour la suite.

Le Marathon est à chaque fois une aventure différente, il faut l’accepter, et le comprendre.

J’accepte mon 2h39’30, les sensations que j’ai pus avoir avant que le vent arrive de plein face laisse présager de belle perf sur les prochaines courses.

Je vous laisse, je pars manger ma pizza avec une bonne bouteille de rosé !, puis j’enchaînerai avec une séance de stretching, 1 heures de vélo home trainer, et un petit sauna.